Superspectives. Le mot fait briller les yeux et sonne comme ceux que l’on s’invente, gamin,pour s’attribuer d’étranges pouvoirs. Ce nouvel album d’Astonvilla est nourri de cetteétincelle. Il puise au plus près de l’adolescence et surfe sur cet imaginaire débridé que l’on serefuse férocement à ranger au placard. Le miracle n’est donc pas tant de retrouver Astonvillaaprès 10 ans d’absence discographique que de découvrir un groupe à ce point vivant et pleind’envie. Dans une période morose et dystopique, Superspectives sonne comme un défi, celuide rallumer la mèche de tous les rêves perdus. Un voyage en 11 titres inventifs et sans filtre,au plus près de l’humain, de ses pulses de vie, d’amour et parfois d’excès.Astonvilla, groupe emblématique de la scène rock française, est donc de retour et ce disqued’une liberté réjouissante ravira les fans de la première heure avec des hymnes pop comme« Saison 2 », ode à la paresse tout en humeur sensuelle et cordes somptueuses, « Julia » et sa trameAmour/Destruction ou « Les Gamins » écrit par Fred Nevché. Mais c’est aussi le disque detous les possibles pour le trio dont on n’avait plus de nouvelles depuis Joy Machine en 2014.Fred Franchitti, son bouillant leader, en avait profité pour exaucer le rêve fou de devenircuisinier et d’avoir son propre restaurant à Marseille, jusqu’au moment d’être rattrapé par lacrise du Covid et l’envie de refaire de la scène. On reprend les répétitions et on s’en fout !Le mantra de leurs retrouvailles au début de l’année 2022 résonne finalement sur chaquenote de cet album composé en seulement 8 mois, à l’instinct, avec pour unique moteurle plaisir et beaucoup de spontanéité. C’est ce lâcher prise qui permet au trio de livrer dedivines surprises comme l’intrigant « Harem Japonais », fulgurance enregistrée en quelquesheures ou « Beat Generation » co-écrit avec Seream, flashs psychédéliques sur les
Superspectives est le 6ème album studio d’Astonvilla. Il est produit par Delco Music, un tout nouveaulabel basé à La Rochelle, que Fred Franchitti a cofondé. L’album a été enregistré au Studio Kapsuleà Montreuil par Jeff Ginouvès, mixé par Lionnel Buzac qui co-réalise avec Astonvilla.